Traitements des déchets
Conseil : Traitement des emballages et des conditionnements
Éviter d'introduire des emballages dans les locaux de fabrication.
Éliminer le plus rapidement possible, après réception des marchandises, tous les emballages en carton et en bois ainsi que les caisses en polystyrène.
Ne pas réutiliser des emballages à usage unique.
Transvaser les produits déballés dans des récipients appropriés et propres.
Attention :
Au moment du déballage, ne jamais déposer les emballages susceptibles d'être souillés (carton, cagettes ...) sur les plans de travail. Réserver éventuellement à cet usage une zone dédiée (chariot, étagère, table...). Si le déballage a lieu malgré tout sur un plan de travail, il doit être suivi d'un nettoyage et d'une désinfection efficaces du plan de travail.
Se laver correctement les mains après manipulation des emballages.
Dans le cas de la reprise de certains conditionnements ou emballages par le fournisseur, les stocker dans une zone à part, afin d'éviter tout risque de contamination des denrées alimentaires et de l'environnement de travail.
Traitement des déchets alimentaires
Éliminer le plus rapidement possible des locaux de manipulation les divers déchets après préparation : déchets de parage des viandes, épluchures de légumes, coquilles d’œufs, les os cuits ....) à minima en fin de journée.
Se laver soigneusement les mains après les opérations d'évacuation et manipulation des déchets.
Traitement des sous-produits animaux
Lorsqu'elles ne sont pas ou plus destinées à l'alimentation humaine, les matières d'origine animale sont concernées par la règlementation afférente aux sous-produits animaux. Le règlement européen (CE) n°1069/2009 classe les sous-produits animaux en trois catégories sur la base de leur risque potentiel pour la santé humaine et animale et l'environnement. Les sous-produits animaux générés par les charcuteries sont essentiellement constitués de matières de catégorie 3, sauf cas particuliers :
- Les parties non comestibles identifiées comme Matériel à Risque Spécifié (MRS) sont des sous-produits animaux de catégorie 1. Les MRS doivent faire l'objet d'un enlèvement spécifique et d'un traitement par incinération, effectué par un opérateur agréé à cet effet. Les opérations de détention des MRS font l'objet d'une autorisation délivrée par la Direction Départementale en charge de la Protection des Populations.
- Les viandes faisant l'objet de saisie ou retrait sanitaire sont des sous-produits animaux de catégorie 2 : présence dans la viande de corps étrangers entraînant un caractère impropre à la consommation humaine (type aiguilles), viande avec abcès... Elles doivent faire l'objet d'un enlèvement et d'un traitement par un opérateur agréé à cet effet.
Les sous-produits animaux de catégorie 3 (os, graisses, parage de découpe...) doivent être traitées dans une filière agréée avant de pouvoir être valorisées, à savoir et pour l'essentiel :
- soit transformés dans une usine agréée de transformation de catégorie 3 ;
- soit traités dans une usine agréée pour la production d'aliments pour animaux familiers ou pour la fabrication d'engrais organiques ou amendements ;
- soit convertis dans une usine agréée de production de biogaz ou compost.
Les os et suifs, les déchets de parage crus peuvent être évacués avec les déchets alimentaires dès lors que ces déchets sont incinérés (attestation de la société de collecte et de traitement des déchets).
En cas de volumes importants, il est tout de même recommandé de faire appel à une société spécialisée pour l'enlèvement. Dans ce cas, les déchets sont stockés dans un bac identifié, muni d'un couvercle, soit dans le local poubelle lorsqu'il existe, soit de façon isolée en chambre froide.
Possibilité de dérogation :
Les matières de catégorie 3 à l'état cru peuvent être remises à des utilisateurs finaux autorisés. Cette possibilité concerne les animaux d'élevage à fourrure, ou animaux familiers de certaines espèces (reptiles, rapaces), détenus en meute ou en refuge. Cette destination reste dérogatoire et les règles techniques d'autorisation sont strictes, déclinés en droit national par l'arrêté du 28 février 2008. En particulier, la cession de matière fraîche porcine aux carnivores domestiques est interdite (risque de maladie d'Auszjesky chez les chiens, qui conduit à la mort par encéphalite, dans un délai de 2 à 5 jours). Les os et
viandes sont alors à cuire par l'établissement avant cession à l'utilisateur final autorisé, responsable de la meute de chien. En cas de cuisson par le responsable de la meute, il est recommandé de rédiger une convention expliquant les engagements de chaque partie.
Pour plus de précisions, un Guide de classification des sous-produits animaux et de leurs devenirs conçu par le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt est disponible et téléchargeable sur le lien.
Traitement des huiles alimentaires usagées
Tout producteur ou détenteur d'huiles alimentaires usagées est tenu d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination dans les conditions propres à éviter les nuisances pour l'environnement, et dans le respect des dispositions prévues par le Code de l'environnement (articles R543-3 à 7).
o Récupérer les huiles de cuisson dans un récipient, maintenu fermé.
o Éliminer les huiles en les portant à la déchetterie ou à un point de collecte agréé (fournisseur), ou encore en les remettant à un ramasseur agréé.