Introduction

Rappel :

Les mesures de maîtrise associées aux dangers chimiques, physiques et allergènes sont décrites au point 2.1. Dans l'analyse des dangers à suivre, relative au diagramme de fabrication type, les dangers ne sont pas détaillés. Toutefois, si un danger est spécifique à une étape particulière, il sera cité.

L'analyse du danger biologique se fait en prenant en considération 3 niveaux : contamination[1], multiplication et survie microbienne.

  • Contamination (introduction du danger) : Cette notion englobe la contamination initiale (présence d'un élément dangereux dans les matières premières à l'origine) ainsi que la contamination « secondaire » c'est à dire l'apport d'un élément dangereux au cours de chacune des étapes

  • Multiplication (aggravation du danger) : Il s'agit du danger d'augmentation du nombre de micro-organismes présents dans un produit ou une matière première, dans certaines conditions d'environnement (température, durée, humidité, ...).

  • Survie (persistance du danger) : Ce phénomène résulte d'un nettoyage et d'une désinfection inefficaces ou d'une cuisson insuffisante ou inadaptée, liée en général au non-respect des barèmes temps/température.

Le diagramme de causes et effets ou est utilisé afin de déterminer les différentes sources de dangers (causes) pouvant avoir un ou des effets sur la santé du consommateur.

Ces 5 M sont :

  • Matière : les matières premières, les emballages, les produits semi-finis...

  • Matériel : l'équipement, les machines, les ustensiles...

  • Méthode : le mode opératoire, les procédés de fabrication.

  • Milieu : l'environnement, les locaux.

  • Main d’œuvre : le personnel de l'entreprise et toutes les interventions humaines.

  • Pour chaque source de danger, des mesures de maîtrise sont associées et définies comme BPH[2] ou PrPo[3] ou CCP[4] selon la démarche collective d'élaboration de ce Guide.

  • Pour les étapes liées à la température, 63°C à cœur a été retenu seuil critique, étant donné que la plupart des bactéries est détruite à partir de cette température, fixée par ailleurs dans la réglementation comme seuil limite pour la liaison chaude.

  • Par conséquent, pour l'étape de cuisson, de part son objectif de destruction des bactéries, l'étape est au minimum PrPo[3] et devient CCP[5] si la température critique n'est pas atteinte lors du traitement thermique.

  • L'étape de transport ou exposition en liaison chaude au dessus de 63°C est quant à elle classée en CCP[5] pour des raisons de difficultés à maintenir la température pendant la durée de l'étape.

  • De même, les étapes de fabrication liées à un procédé technologique dépendant de la température (étuvage, fumage, séchage) sont des PrPo[3] si l'entreprise possède un moyen de surveiller la température et l'hygrométrie. Dans le cas contraire, elles sont BPH.[2]

  • La surveillance des paramètres liés aux PrPo[3] et CCP est systématique (vérification des affichages sur les matériels utilisés, contrôle de la température à cœur). Des fiches de données peuvent être établies pour faciliter la surveillance. L'enregistrement des CCP[5] est systématique.

  • Les mesures de maîtrise sont ensuite détaillées dans les fiches de bonnes pratiques d'hygiène générale et dans les fiches de bonnes pratiques de fabrication .